Un climat de travail toxique force vos meilleurs pompiers à quitter

Feb 26, 2021 | RH

Un climat de travail toxique est coûteux. Très coûteux. Le roulement de personnel coûte aux municipalités des milliards de dollars annuellement.

Les pompiers les plus performants se succèdent à un rythme alarmant. Des nouvelles recrues sont embauchées pour boucher les trous béants – jusqu’à ce que, après un bref passage, les nouvelles recrues quittent à leur tour l’organisation.

La porte tournante continue de tourner. La productivité, l’efficacité et les profits continuent de décroître.

Est-ce qu’un climat de travail toxique en serait la cause?

Selon un sondage réalisé par Randstad US, 60% des employés ont quitté leur emploi, ou envisagent de quitter leur emploi, en raison de mauvais patrons.

Bien que de nombreux facteurs puissent contribuer à créer un climat de travail toxique, ça commence généralement par le haut. La direction peut être inconsciente, encourager ou simplement ignorer la présence de cette toxicité qui s’est développée au fil du temps et/ou qui sévit au sein du service.

Il appartient aux officiers d’adresser la situation, de redresser le navire et de naviguer à bon port avec les meilleurs talents de l’organisation à bord. Le redressement du navire et l’éradication de la toxicité en vigueur peuvent être une question de survie pour plusieurs services de sécurité incendie.

Le redressement du navire commence d’abord par vous, l’officier.

Il est temps d’enlever vos lunettes roses (ou pire, votre bandeau!).

Aussi objectivement que vous le pouvez, essayez de déterminer si votre service montre l’un de ces signes de toxicité :

  • Manque de respect, dénigrement, accusations d’actes répréhensibles;
  • Favoritisme, commérages, politicailleries et drames au quotidien;
  • Harcèlement, comportements agressifs ou intimidation;
  • Blâme et punition sont monnaies courantes dans les équipes;
  • Manque d’empathie, d’appréciation, et de soutien;
  • Microgestion à tous les niveaux;
  • Encouragements à la malhonnêteté;
  • Des jours de congé ou de maladie excessifs chez les pompiers;
  • Un nombre croissant d’erreurs au travail et/ou d’accidents;
  • Taux de roulement élevé chez les pompiers;
  • Mauvaise communication à tous les niveaux et attentes imprécises face aux pompiers et officiers;
  • Relations tendues entre la direction et les pompiers;
  • La pression constante de devoir accomplir toujours plus de travail, surcharger les pompiers, manquer totalement de respect pour l’équilibre travail-famille;
  • Une charge de travail ou des échéanciers irréalistes;
  • Des pompiers qui travaillent dans un environnement axé sur la peur : peur de donner leur avis, peur de faire une erreur, peur de s’exprimer, peur d’être punis;
  • Un leadership sans soutien;
  • Peu ou pas de reconnaissance pour le travail accompli;
  • Des conditions de travail dangereuses;

Bref, il peut être difficile d’admettre que votre climat de travail soit toxique, mais …

… si vous hochiez la tête à la liste précédente et répondiez par un « oui » – votre environnement de travail semble effectivement souffrir d’un cas de climat de travail toxique.

Voici le problème:

Le succès de votre service dépend de vos pompiers.

Vos pompiers et officiers doivent pouvoir évoluer dans un milieu de travail psychologiquement sécuritaire.

Ils ont besoin de se sentir appréciés, entendus, compris, respectés et valorisés.

Ils veulent avoir des possibilités de croissance et de développement.

Ils sont en droit de s’attendre à l’honnêteté et à l’authenticité chez leurs patrons et employeur.

Ils s’épanouissent lorsqu’on leur donne l’autonomie et l’autorité nécessaire pour accomplir leur travail.

« Les gens oublieront ce que vous avez dit, les gens oublieront ce que vous avez fait, mais les gens n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir. » Maya Angelou

Comment répare-t-on un climat de travail toxique?

Un climat de travail toxique ne peut s’enraciner que s’il est dans un terreau fertile. Les symptômes ne peuvent survivre que s’ils sont soutenus par un vaste réseau tissé partout dans l’organisation.

Commencez votre recherche en examinant le leadership au sein de votre service. Partez d’en haut et tracez votre chemin à travers l’ensemble de votre organisation jusqu’à vos pompiers à la base.

Écoutez. Prenez des notes. Planifiez une stratégie d’action. Réparez le problème.

Le changement ne se fera pas du jour au lendemain. Mais choisir l’inaction est quelque chose que vous ne pouvez pas vous permettre de faire.

Montrez l’exemple: Respect, Confiance, Empathie, Reconnaissance, Alignements.

« La culture est plus importante que la vision. Certains dirigeants ont une grande vision, mais ont créé un climat toxique où cette vision ne se matérialisera jamais. » Phil Cooke.

Traduction libre de l’auteur. Article original : https://www.linkedin.com/pulse/toxic-work-culture-forcing-top-talent-head-exit-alie-jules/

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